LA CROIX
Jadis je portais une Croix autour de mon cou comme font la plupart des personnes croyantes sincères, j’étais persuadé qu’elle me protégeait du mal.
Jusqu’au jour où j'ai fait la rencontre d’une personne qui me fit prendre conscience de la signification de la Croix et me dit : imaginez qu’une personne tue vos enfants avec une quelconque arme, un couteau...
Porteriez vous au tour de votre cou en guise de symbole, l’instrument qui aurait servi à ôter la vie de vos enfants ?
Depuis cette pertinente réflexion je fus ébranlé au point que je l’ai retiré de mon cou et dès cet instant, j’ai commencé à étudier la Bible de manière assidue.
La plupart des églises de la chrétienté enseignent que l’instrument de supplice sur lequel Jésus Christ a été mis à mort était une Croix. Ce mot est tiré du latin Crux.
Le mot grec rendu par « Croix » dans de nombreuses traductions modernes de la Bible, est Stauros.
En grec classique, ce terme désigne simplement un poteau dressé ou pieu.
Plus tard, il en est venu à s’appliquer aussi à un poteau d’exécution muni d’une barre transversale.
C’est ce que reconnaît un dictionnaire biblique en ces termes :
« Le mot grec (Stauros) que l’on traduit par croix signifie à proprement parler poteau, c’est un pieu dressé ou palis, auquel on pouvait pendre quelque chose ou qui pouvait servir à clôturer un terrain. Même chez les romains la Crux (dont dérive notre mot Croix) devait être à l’origine un poteau droit. »
Il est ainsi défini : Bois coupé et prêt à être utilisé, bois de chauffage, bois de construction, étc. Pièce de bois, bûche, poutre, pieu, gourdin, bâton, poteau sur lequel les criminels étaient empalés, bois sur pied, arbre. Ac 5:30 ; 10:39 ; Ga 3:12-14 ; Dt 21:22-23.
Dans le grec original, pas un seul des nombreux livres du Nouveau Testament ne contient la moindre phrase prouvant même indirectement que le Stauros utilisé pour Jésus était autre chose qu’un Stauros ordinaire.
Rien ne prouve, à plus forte raison, qu’il se composait non pas d’une, mais de deux pièces de bois clouées ensemble en forme de Croix.
Ce n’est pas chose insignifiante que nos instructeurs nous trompent lorsque, traduisant les textes grecs de l’église dans notre langue maternelle, ils rendent le mot Stauros par Croix et qu’ils récidivent en faisant correspondre Croix à Stauros dans nos lexiques, sans prendre le soins d’expliquer que ce n’était en aucun cas la signification de ce mot aux temps apostoliques, que ce terme n’a revêtu ce sens principal, si tant est qu’il l’ait eu, que longtemps après et encore parce que, sans preuves valables, on a supposé pour une raison quelconque que le Stauros sur lequel Jésus avait été exécuté avait cette forme particulière.
Dans la Bible de Jérusalem : il est question de '' Gibet ''. La Bible Crampon fait mention dans Ac 5:30-31 ; 10:39-40 : le pendant bois.
L’Origine Historique de la Croix
Des objets variés, marqués de Croix de différentes formes, datant d’époque bien antérieures à l’ère chrétienne, ont été retrouvés dans presque toutes les parties du vieux monde.
L’Inde, la Syrie, la Perse et l’Égypte ont toutes fournie d’innombrables exemples de tels objets.
L’utilisation de la Croix en tant que symbole religieux, dans les temps antérieurs au christianisme et parmi les peuples non chrétiens, peut probablement être considérée comme presque universelle, et, dans de très nombreux cas, elle était rattachée à une certaine forme de culte de la nature.
La forme de la Croix, deux poutres à angle droit, à son origine dans l’antique Chaldée, elle était employée comme symbole du dieu Tammouz (étant en forme de Tau mystique, initiale de son nom) dans ce pays et dans les pays limitrophes, y compris l’Égypte.
Vers le milieu du III e Siècle après J.C., ou bien les églises s’étaient écartées de certaines doctrines de la foi chrétienne ou bien elles les avaient travesties.
Pour accroître le prestige du système ecclésiastique apostat, les églises admettaient en leur sein les païens.
Le Tau ou T, dans sa forme la plus employée, avec la barre transversale abaissée, qui fut adopté pour représenter la Croix du Christ.
Fait étrange mais incontestable, dans les siècles qui ont précédé la naissance du Christ et, depuis lors, dans les pays qui n’ont pas été touchés par l’enseignement de l’église, la Croix a été utilisée comme symbole sacré.
Les adorateurs de Bacchus en Grèce, de Tammuz à Tyr, de Bel en Chaldée, et d’Odin en Norvège, représentaient chacune de ces divinités par un symbole en forme de Croix. Les prêtres égyptiens et les rois pontifes tenaient la Croix en forme de Crux Ansata, qui représentait leur qualité de prêtres du dieu soleil et portaient le nom de signe de vie.
Contrairement à La Croix, le Poteau de supplice ou Gibet a toujours été considéré, comme étant, un instrument de souffrance et de mort. Ga 3:10-14.
Au cour du règne de Darius, Assuérus (Xerxès 1er), deux portiers du palais furent pendus, attachés, à un Poteau, ce qui était le châtiment que les Perses infligeaient ordinairement aux traitres. De même, Hamân et ses deux fils furent pendus à un Poteau. Est 2:21-23 ; 5:14 ; 6:4 ; 7:9-10 ; 9:10-14, 25.
D’après la loi juive, ceux qui étaient coupables de crimes comme le blasphème ou l’idolâtrie étaient d’abord lapidés, après quoi leurs cadavres étaient exposés sur des Poteaux ou arbres en guise d’avertissement. Dt 21:22-23 ; Jos 8:29 ; 10:26.
Alors pourquoi la Croix plutôt que le Poteau ?
Mais simplement parce qu’elle à toujours été dans de nombreux peuples païens un symbole religieux avant l’ère chrétienne, dans d’autres, elle était rattachée au culte de la nature et donc à la vie. Pour les pionniers de l’église catholique, il n’était pas concevable que le Messie, le Fils du Dieu Créateur, Dieu de l’Univers soit perçu comme un vulgaire criminel.
Le Gibet, Poteau de potence devient Croix et comme le mot Crux en latin qui phoniquement se confond au mot Croix, la traduction sera Croix. Le markéting est né et la messe est dite.
Parole d'un chrétien